Le recrutement est une activité risquée : en effet, l’échec dans un recrutement peut représenter un coût très important. Peu d’entreprises ont conscience de ce coût, car il est très difficile de le chiffrer dans sa globalité.
Mettre en place un programme de recrutement par cooptation
Cooptation: Définition, avantages et inconvénients
Définition de la cooptation
Les avantages de la cooptation
- Réduire les coûts et la durée des recrutements : les études montrent qu’en moyenne un recrutement par cooptation coûte 4 fois moins cher et que la durée d’un recrutement par cooptation prend moitié moins de temps
- Toucher des profils qui ne sont pas forcément en recherche d’emploi : les salariés vont parrainer des personnes de leur réseau qui ne sont pas nécessairement en recherche d’emploi et donc vous permettre d’avoir un vivier de candidats bien plus large et donc automatiquement plus de choix dans les candidats potentiels
- Faciliter les recrutements sur les profils pénuriques : le fait d’avoir accès au réseau de vos salariés vous permettra d’avoir accès plus facilement à des personnes qui ne sont pas sur le marché. Par exemple, la cooptation peut grandement faciliter le recrutement des développeurs
- Développer et véhiculer une bonne marque employeur : vous incluez vos collaborateurs dans le développement de l’entreprise, vous leur faites confiance ce qui est un point important de la marque employeur. De plus vos salariés vont parler de vous à leur réseau, les potentiels cooptés vont entendre parler de votre entreprise, bref vous allez être visibles et de manière positive
- Impliquer les salariés dans la construction de l’équipe et donc de développer leur engagement au sein de l’entreprise
- Faciliter et accélérer l’intégration du salarié coopté car ce dernier connait généralement déjà les valeurs de l’entreprise, son fonctionnement et est souvent déjà imprégné de la culture interne grâce au coopteur
- Fidéliser les nouveaux collaborateurs. En effet, selon une étude ce l’ICIMS, un collaborateur coopté resterait 70% plus de temps au sein de l’entreprise qu’un salarié non coopté.
Les risques et inconvénients de la cooptation
Le second danger porte sur l’accentuation des risques de discrimination : parité hommes / femmes, ethnicisation… Les programmes de cooptation impliquent des parties prenantes qui ne sont pas toujours sensibilisées à ces enjeux de diversité. Nous vous recommandons donc d’être vigilant sur ce point.
Pour en savoir plus, nous vous invitons à consulter l’article « Petits arrangements avec la diversité. Le recrutement entre marché et mobilisation salariale » rédigé par Sylvie Monchartre.
Mettre en place un programme de cooptation
Définir les règles de fonctionnement
- Quels sont les objectifs recherchés pour l’entreprise en mettant en place une politique de cooptation ? Qu’est qu’on veut en tirer ?
- Quels postes sont ouverts à la cooptation ?
- Qui peut coopter ?
- Comment proposer un candidat et à qui ?
- Qui peut être coopté et qui ne peut pas l’être (famille, amis, collègue etc) ?
- Faut-il mettre une limite de cooptation par an/salarié ?
- Le programme de cooptation sera t’il ouvert aux candidatures spontanées ?
Fixer la prime de cooptation
Lancer sa politique de cooptation : commencez simplement !
Ce formulaire peut par exemple contenir les informations suivantes : nom et prénom du coopteur, nom et prénom du coopté, son numéro de téléphone, son adresse mail, pour quel poste le coopteur le recommande et éventuellement son CV si le coopteur l’a à disposition. Simple, efficace.
C’est ensuite aux personnes en charge du recrutement de prendre contact avec le coopté et l’intervention du coopteur s’arrête là. Il ne peut pas consacrer plus de temps à la cooptation et il ne faut pas oublier que le coopteur n’est pas formé à recruter.
Communiquer en interne sur votre programme de cooptation
- pour rappeler l’existence et le fonctionnement du programme (une fois par trimestre par exemple)
- sur les résultats de votre programme : annoncer les arrivées par cooptation, combien de recrutements fait par cooptation sur le semestre, l’année etc.